Palmarès des effectifs de FLE 2022

Maroc 8 M
Algérie 7,2 M
Tunisie 2,1 M
Canada 1,7 M
Italie 1,7 M
Etats-Unis d’Amérique 1,5 M
Espagne 1,4 M
Allemagne 1,4 M
Roumanie 1,2 M
Ouganda 1 M
Costa Rica 1 M
Suisse non francophone 0,6 M

Retrouvez ici les données 2018

Retrouvez ici les données 2014

Le programme de perfectionnement en français des enseignants-chercheurs des universités cubaines ou projet « 1 000 PROFS »,

s’est déroulé de 2015 à 2017 grâce à l’accord signé le 11 mai 2015 entre l’Agence universitaire de la francophonie et l’Alliance française de Cuba, afin d’initier un programme de perfectionnement en français des professeurs d’université cubains.
La maîtrise de la langue française offre en effet aux professeurs cubains une ouverture sur la francophonie universitaire, un accès aux publications scientifiques et aux laboratoires de recherche francophones, une découverte de la culture française et francophone ou encore la possibilité d’obtenir à moyen terme des bourses d’études.
Le dispositif est monté en puissance de 2015 à 2016, passant de 221 inscrits en 2015 à 429 en 2016. Le projet « 1 000 profs » s’est poursuivi en 2017, laissant présager que l’objectif quantitatif désignant le projet sera atteint.

LE DELF SCOLAIRE intégré dans le cursus scolaire du Lander de Baden Wurttemberg (Allemagne)

En Allemagne, le länder de Baden Württemberg a souhaité intégrer partiellement le DELF Scolaire dans le cursus scolaire, en créant des épreuves écrites de français sur la base du DELF Scolaire, centralisées et communes aux élèves de lycée (au niveau de la classe 10, équivalent à la seconde en France). Les élèves peuvent ensuite choisir de s’inscrire à l’épreuve orale du DELF Scolaire afin d’obtenir le diplôme. Ce partenariat entre le Centre international d’études pédagogiques et le Land du Baden Württemberg rend le DELF Scolaire accessible à tous. Il devrait concerner chaque année 24 000 élèves, et d’ici 2020, ce sont 500 professeurs qui seront formés et habilités comme examinateurs-correcteurs. Une initiative identique est en train de se mettre en place dans le Land du Schleswig-Holstein et à Hambourg.

Le français langue étrangère

La langue française partage avec l’anglais le privilège d’être enseignée en tant que langue étrangère dans tous les pays du monde. Comme nous allons le voir en détail dans la partie réservée à l’Etat des lieux sous forme de tableaux régionaux, les conditions et les formes de cet apprentissage sont très variables selon les pays et les publics concernés qui rendent très superficielle toute approche globale.
Les principaux moyens d’apprendre la langue française en tant que langue étrangère (désignée par l’acronyme FLE) sont les systèmes éducatifs nationaux – publics ou privés – qui proposent dans leur offre linguistique, du niveau préscolaire (dans certains cas) jusqu’au supérieur, le français comme matière enseignée.
Selon les législations en vigueur, le français peut être une matière obligatoire (comme c’est le cas en Europe, par exemple, dans les parties néerlandophone et germanophone de la Belgique, au Luxembourg et au Liechtenstein) dès le primaire ou le premier niveau du secondaire, ou au contraire perdre ce statut en cours de scolarité. Dans l’un ou l’autre cas, on constate que, dans bien des pays, ce n’est pas l’obligation légale qui rendra directement effectif l’apprentissage du FLE, mais les moyens dont disposeront les chefs d’établissements pour le mettre en œuvre. Cet enseignement ne sera même parfois proposé que si une demande des parents d’élèves s’exprime directement auprès des directrices et directeurs d’écoles. D’une manière générale, cette « demande de français » est un élément déterminant des évolutions que connaît l’apprentissage de cette langue et on peut le mesurer notamment en constatant le succès que rencontrent les certifications en langue française.

Retrouvez ici les données 2018

La répartition des apprenants de FLE confirme le poids de l’Afrique, avec 45 % des effectifs concentrés dans la région Afrique du Nord et Moyen- Orient,  23% en Afrique subsaharienne et océan indien,  ainsi qu’en  Europe avec 21% des effectifs. Dispensés par les enseignant∙e∙s des systèmes éducatifs nationaux (parfois fédéré∙e∙s au sein d’une association nationale de professeur∙e∙s s de français) des centres de langues, des départements de français des universités, les cours de FLE sont également proposés au sein du réseau des 96 instituts français et des 834 Alliances françaises (dont 705 enseignantes) répartis dans le monde.

Les certifications officielles (diplômes ou tests) en français langue étrangère élaborées par le CIEP et la CCI Paris Ile- de- France sont par ailleurs souvent utilisées dans les centres d’examens habilités pour la valorisation académique des apprentissages, l’accompagnement de projets de mobilités étudiantes, professionnelles ou d’intégration dans les pays. En légère progression à échelle mondiale, le nombre d’apprenants de FLE varie selon les régions, tout comme les conditions de leur progression sont spécifiques aux contextes nationaux et régionaux.

Variation des effectifs de FLE entre 2018 et 2022

Sur le continent africain, l’enseignement du FLE progresse de façon considérable et plus particulièrement en Afrique du Nord, qui concentre 45% du nombre total d’apprenants à l’échelle mondiale en 2018. Une place importante lui est en effet accordée dans les systèmes éducatifs (encore souvent dans le privé) notamment des pays du Maghreb afin de faciliter l’accès aux enseignements du Supérieur (souvent dispensés en français), également parce que la langue française est une compétence recherchée dans le monde professionnel, ou encore pour permettre d’entreprendre une mobilité étudiante vers les universités et écoles francophones.

• En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, le français occupe une position singulière, car même si elle n’est ni langue officielle, ni langue principale d’enseignement, elle est néanmoins présente dans la vie quotidienne d’une partie significative de la population, utilisée dans l’enseignement de certaines disciplines dès le primaire parfois, dans le secondaire pour les matières scientifiques et dans certaines filières du supérieur, et une compétence recherchée dans le monde professionnel.

• La région Afrique subsaharienne et Océan Indien (où le français est langue d’enseignement dans de nombreux pays) est la deuxième partie du monde par le nombre d’apprenants de FLE :

• du fait de la présence de systèmes éducatifs officiellement ou de facto « bilingues », comme au Cameroun (anglais-français), à Madagascar (malagasy-français) ou à Maurice (créole-français) qui favorisent l’apprentissage du français très tôt.

• mais aussi en raison de l’engouement pour le français dans des pays où l’anglais est  média d’enseignement  (Nigéria, Ghana, Liberia, Rwanda), ou le portugais (Angola,  Guinée-Bissau, Mozambique, São-Tomé-et-Príncipe) ou encore l’espagnol pour la Guinée équatoriale. En Afrique subsaharienne non francophone, la maitrise de la langue française donne par ailleurs accès à des opportunités de commerce et d’échanges avec les pays frontaliers souvent francophones. Et elle est de plus en plus introduite dans les systèmes éducatifs de pays comme le Ghana ou la Gambie, tout comme une offre de formations et de certifications en français professionnel se développe dans le supérieur et dans les entreprises de pays tels que le Kenya, l’Afrique du Sud.

L’Europe reste un continent majeur pour l’apprentissage du français dont il demeure globalement la 2e langue la plus apprise dans le premier cycle du secondaire, occupant traditionnellement la première place dans les pays anglophones et dans ceux qui lui assignent une co-officialité avec d’autres langues, comme la Belgique, le Luxembourg ou la Suisse. Par ailleurs, et selon les parties du continent, le français est souvent la 3e langue étrangère, parfois la 4e, sur un espace où règne un certain volontarisme en faveur du plurilinguisme.

La région « Amérique et Caraïbe » affiche pour sa part une présence diffuse du FLE, traditionnellement très implanté au niveau des Alliances et des Institut français, mais qui ne rassemble que rarement de forts effectifs d’apprenants dans les systèmes scolaires. Sauf au Canada bien sûr, et aux États- Unis, où s’affirme un réel intérêt pour l’enseignement bilingue et pour l’acquisition de compétences linguistiques professionnelles qui s’inscrivent de plus en plus comme un critère d’employabilité.

LE FRANÇAIS PROFESSIONNEL : UNE NOUVELLE DYNAMIQUE POUR LE FRANÇAIS AUX ÉTATS-UNIS

L’avenir de l’enseignement du français aux États-Unis dépend de sa capacité à s’adapter à la réalité économique du pays. Ce constat tient à une tendance générale comme le montre un rapport du groupe de réflexion New American Economy paru en mars 2017, Not Lost in Translation : The Growing Importance of Foreign Language Skills in the U.S. Job Market : les compétences en langue sont aujourd’hui incontournables dans certains secteurs professionnels et la maîtrise du français un avantage clé. À titre d’exemple, près de 22 300 offres d’emploi parues en 2015 en ligne aux Etats-Unis recherchaient des candidats bilingues en français contre 9 500 en 2010. Le français est la troisième langue la plus demandée sur le marché du travail américain, particulièrement dans des secteurs tels que l’assurance, la santé, la banque ou l’aide humanitaire. L’appui à l’apprentissage du français comme langue professionnelle représente donc pour l’enseignement supérieur un véritable enjeu pour l’avenir du français aux États-Unis.
Les universités ont pris progressivement la mesure de cette nécessité d’offrir un « français de l’économie » et transforment leur offre de cours depuis vingt ans environ, lentement mais sûrement, en proposant des cours de français professionnel. Le français des affaires est aujourd’hui le plus répandu, mais on observe aussi un fort intérêt pour le français des relations internationales ainsi que le français de la santé.
C’est dans ce contexte que la Chambre de commerce et d’industrie d’Île-de-France propose des formations annuelles en didactique du français professionnel à destination des enseignants d’université (formations à Truman State University et University of Virginia en 2017, à Louisiane State University et University of Nevada Las Vegas en 2018), l’ouverture de centres d’examens ainsi que la valorisations des diplômes de français professionnel (DFP) dans les cursus. De plus, l’ambassade de France aux États-Unis accompagne le développement du français professionnel à travers trois forums autour du « français langue de l’emploi » qui se dérouleront en 2019 à Atlanta, à La Nouvelle Orléans et à Los Angeles.

En Asie-Océanie, le français décroit dans le primaire et le secondaire, mais représente toujours un très fort potentiel dans le supérieur, même si ses étudiants qui sont les plus mobiles à l’international, semblent s’intéresser davantage aux universités des pays anglophones voisins ou dans lesquelles les enseignements sont assurés en anglais : conditions sine qua non de l’attractivité des universités francophones pour les étudiants de cette région. L’apprentissage du français y occupe toujours une place importante en raison des pays qui sont membres de la Francophonie (Cambodge, Laos, Vietnam) mais aussi par l’importance des effectifs d’apprenants (en valeur absolue, car demeurant modestes par rapport au nombre d’élèves scolarisés) dans des pays fortement peuplés comme la Chine, l’Inde ou le Japon.

IFProfs_logo

IFProfs est un réseau social dédié qui permet de dialoguer et d’échanger avec des collègues, de trouver des ressources classées dans un moteur de recherche propre au domaine pédagogique et de partager son expérience professionnelle.

Il s’adresse aux professionnels exerçant dans les écoles, les lycées, les universités, les IF et les AF (enseignants de français, professeurs enseignant d’autres matières en français, directeurs d’établissements, médiathécaires, formateurs, coordinateurs pédagogiques, etc.), ainsi qu’aux étudiants se destinant à ces métiers.

Plus de 5 000 enseignants et professionnels de l’éducation francophone ont contribué à cette communauté virtuelle en 2017 et partagé leur expérience avec leurs collègues, afin d’exploiter des ressources en ligne, d’enrichir leurs pratiques professionnelles et de continuer de se former.

N'attendez pas de vous sentir perdus pour apprendre le français - TV5monde
TV5monde

A l’échelle internationale, les conditions de développement de l’apprentissage du français sont intimement liées à la construction d’offres de formation -plus ou moins spécifiques- contextualisées et adaptées aux besoins des apprenants. Notamment pour les élèves et étudiants qui entreprennent un projet de mobilité internationale dans une école ou une université francophone,  qui préparent leur insertion professionnelle ; ainsi que les professionnels qui ont besoin d’acquérir des compétences linguistiques et langagières  qui répondent aux besoins de de communication spécifiques à leurs métiers :

  • Des élèves et étudiants, qui entreprennent un projet de mobilité internationale dans une école ou une université francophone,  qui préparent leur insertion professionnelle ;
  • Des professionnels qui ont besoin d’acquérir des compétences linguistiques et langagières  qui répondent aux besoins de de communication spécifiques à leurs métiers :

• Dans l’entreprise, l’administration : accueillir, avoir une conversation téléphonique,  écrire un courriel, une correspondance formelle, etc.

• Pour des métiers ou des activités plus spécifiques: comprendre des fiches techniques, des procédures de sécurité, promouvoir son activité professionnelle, etc.

• Pour comprendre et produire des communications scientifiques, universitaires, dans le cadre d’activités de recherche, pour  s’exprimer en français de la diplomatie, etc.

LE DFP RI : UNE CERTIFICATION INTERNATIONALE EN « FRANÇAIS DE LA DIPLOMATIE ET DES RELATIONS INTERNATIONALES »

Afin de favoriser l’usage du français dans les administrations, une refonte du Diplôme de français des relations internationales a été réalisée à l’initiative de l’OIF (avec la collaboration du Département de français de l’Académie Diplomatique de Vienne, de  TV5 Monde, et de la CCIP-IDF). Plusieurs ministères en Europe les ont adoptés pour la validation des cursus de formation des fonctionnaires (notamment pour les ministères des Affaires étrangères).

Bien qu’étant l’une des langues officielles de la plupart des organisations internationales, une tendance au monolinguisme s’est en effet installée dans ces enceintes depuis une vingtaine d’années. La Francophonie institutionnelle s’est donc engagée dans la promotion du multilinguisme dans les organisations internationales, non seulement sur le plan politique (cf. Vade-mecum relatif à l’usage du français dans les organisations internationales) mais aussi sur le terrain, par des formations linguistiques et techniques, en accompagnant ses États et gouvernements membres via des actions ciblées et des outils : plans de formations destinés à renforcer les compétences professionnelles des diplomates et fonctionnaires intégrant le développement de compétences en langue (appui aux IFN, Initiatives francophones nationales ) appui au développement d’outils de formation et d’auto-formation ( manuel Objectif Diplomatie, le français de la diplomatie et des relations internationales , Hachette FLE- nouvelle édition 2017 ;  Module en intercompréhension de l’anglais vers le français en relations internationales réalisé avec TV5 Monde) ; soutien aux formations au et en français au sein d’organisations régionales (CUA, CEDEAO).

Des certifications ont également été élaborées sur 3 niveaux (B1, B2 et C1) afin d’accompagner les mobilités et la carrière des diplomates et des fonctionnaires, en valorisant les expertises francophones qui sont consolidées notamment dans le cadre d’actions régionales organisées par l’OIF (quand elles obtiennent une reconnaissance par les pays, comme c’est le cas du DFP RI dans les concours d’entrée à la fonction publique européenne, EPS0).

Elles ont été développées avec l’appui de la CCI IdF, experte en certifications en français à visée professionnelle, et l’Académie diplomatique de Vienne (Ecole des hautes études internationales) ou « DAW », qui prépare les étudiants diplômés de l’enseignement supérieur et originaires de tous pays à une carrière internationale dans le domaine du service public, de l’économie, ainsi qu’à des postes de directions dans les OI ou à l’UE.

PROFILS REGIONAUX
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